En ce moment, il est presque devenu banal d’assister à la chute spectaculaire d’une crypto-monnaie supposée stable. L’exemple le plus frappant étant celui, plutôt inattendu, de LUNA en mai dernier. En effet, elle perdit à ce moment là 99,9% de sa valeur, soit 39 milliards de dollars de capitalisation, de concert avec la perte de sa garantie de parité avec le dollar. Facteur cardinal de ce qui faisait tout son intérêt, puisque que ce système garantissait à tous l’équivalent de son portefeuille en devises sonnantes et trébuchantes. Pendant ce temps, une tripotée de NFTs de pixel-art crevaient littéralement le plafond de tout ce qui était, encore cinq minutes auparavant, inimaginable.
Alors, est-ce que cette hyper-volatilité est-elle inhérente au système, pourtant potentiellement, du moins à sa création, vertueux de la blockchain ?
C’est vrai, tout ne semblait pas si noir, il n’y a pas encore si longtemps, dans ce nouveau continent que constitue celui de la blockchain. Mais l’idée qu’un pixel-art représentant une banane épluchée, ou qu’une crypto-monnaie indexée sur le dollar puissent engendrer le même niveau d’incertitude, n’incite pas vraiment à se lancer.
En ce qui concerne l’immobilier, les choses sont tout autre. En effet, le vent commence doucement à se lever dans la direction de ce qu’il est maintenant convenu d’appeler l’immobilier fractionné. Une nouvelle forme d’investissement que l’on pourrait qualifier de communautaire tant il est potentiellement fédérateur. Pour faire simple, il sera bientôt possible d’investir même de très petites sommes dans de petites fractions de biens immobiliers, dans un nombre limité de celles- ci, mais qui donneront autant accès à la rentabilité du dit bien. Ces « Brik®️ » seront certifiées par la blockchain, avec l’avantage sécurisant d’être immédiatement converties en euro et pas indexée sur celui-ci, comme vu précédemment dans le cas de LUNA.
club.brik.com
Cela répond à un besoin de modernité, de simplification et de numérisation des investissements immobiliers futurs, pour dépasser la lenteur inhérente à son processus habituel ; et même, de les rendre encore plus accessibles au plus grand nombre. Tout pourra désormais aller très vite, j’investis, je revends, je choisis le produit que je veux, sans tous les intermédiaires classiques qui ne peuvent suivre le rythme soutenu que je désire imprimer ou non à la vie de mon portefeuille d’actifs. Avant il y avait des cycles à respecter, une foncière levait des fonds, faisait travailler un réseau, investissait, jouissait de sa rentabilité jusqu’à épuisement et puis revendait. L’idée ici, est beaucoup plus simple et juste : un bien est sélectionné et proposé aux investisseurs sur internet, ils choisissent d’y participer ou non. C’est direct et cela évite la présence de trop d’agents extérieurs à chaque étape du processus.
Et il faut bien garder en tête que tout cela reste un véritable investissement immobilier, enfin du moins pour ses aspects les plus attendus. Ainsi, l’investisseur touche un pourcentage du revenu locatif proportionnel à son investissement et il empoche également une plus-value à la revente du bien. Là où les choses deviennent encore plus intéressantes, c’est qu’il est possible de bénéficier d’un effet de levier considérable par du financement bancaire. C’est le taux de rendement interne (ou TRI) qui permet d’augmenter la rentabilité grâce à cet effet de levier. La banque prête à la structure qui met le bien à la vente, et qui ensuite emprunte pour le compte de ses clients, ce qui permet une rentabilité qui peut passer du simple au double. Ou comment bénéficier de la totalité de l’effet de levier sans faire d’emprunt soi-même. En outre, le contrat lié aux « Brik® » peut être acheté ou revendu un nombre de fois illimité par jour, sans impact sur le marché, ce qui fluidifie encore plus ce dernier en lui apportant un maximum de liquidité.
On se trouve certainement à un tournant dans le domaine des investissements immobiliers. Le futur est déjà là qui frappe à la porte, colportant la bonne nouvelle d’un immobilier locatif accessible à tous. Et on est encore loin de s’imaginer l’impact sur la société elle-même, ce que cela impliquera en termes d’accélération des réductions d’inégalités concernant l’accès à l’immobilier locatif, réputé réservé à une riche élite. Et par ricochet, la réduction de l’écart entre ceux qui ont déjà et continueront d’avoir, et ceux qui on peu sans pouvoir rêver d’accéder à plus (par manque de capital financier et culturel).
C’est la capacité de ces futurs acteurs à se rassembler et s’entendre dans la direction qu’ils veulent faire prendre à leurs investissements qui va créer du sens à la démarche. Qui fera de l’immobilier fractionné un mode d’investissement réellement universel, celui de tout le monde.